Catgorie : Les ingrédients de la légende

collection de vinyls des Rolling Stones
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Créé le : 17/07/2009 15:33
Modifié : 09/11/2016 09:32

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Promis, je ne vais pas commencer à jouer mon Philippe Manoeuvre, je n'ai pas l'intention de vous expliquer la naissance du Rock'n'Roll, mais il me paraît néammoins indispensable de poser quelques balises afin de bien comprendre l'ampleur du phénomène.

Nous sommes au début des années 60, la jeunesse de l'époque, née pendant le conflit de 39/45 ressent une fièvre générale, mêlée de non-conformisme et de révolte. Jusqu'aux plus hautes sphères du parti conservateur, dirigé par le premier ministre M. Mac Millan, l'on sent la poussée du mouvement libéral.

La presse écrite, la radio et la télévision naissante commencent à laisser filtrer la révolution culturelle venue des USA, surtout les premières radios pirates, comme Radio Caroline, qui  laisse échapper des morceaux de rockers noirs américains.

L'émotion qui en découle devient presque palpable, l'excitation de la nouveauté, la sensation que les temps vont changer. La jeunesse a toujours jouée un rôle de révolte, d'éffondrerment des traditions, et le temps du renouveau semble venu.

Le phénomène en question se nomme Rock'n'Roll, (Tanguage et Roulis), savant mélange de cultures noires américaines, de Jazz et de Country-music. Ce genre s'entend pour les premières fois au coeur des Big Bands Jazz de Count Basie ou de Jay Mc Shann.

Mais malgré plusieurs tentatives, ce style musical végète pendant plusieurs années. Les essais sont multiples:

 

Arthur "Big Boy" Crudup :"That's All Right Mama" 1946

Wynonie Harris: "Good Rockin' Tonight" 1948

Bill Monroe: "We're Gonna Rock, We're Gonna Rock" 1948

Arthur Smith: "Guitar Boogie" 1948

Ou encore: Louis Jordan, Fats Domino, Muddy Waters, Hank Snow, Ruth Brown , la liste est longue !!!

Le vrai détonateur sera "Bill Haley et ses Comets" en enregistrant son "Rock Around The Clock", le 12 Avril 1954. Il mettra le feu à une génération qui n'attendait que ça !!! Ce morceau se classe N°1 dès le mois de Mai aus USA pour y rester pendant 8 semaines.

En Juillet de la même année, un jeune lui emboîte le pas avec une reprise du (cité plus haut) "That's All Right Mama" de Arthur Crudup. Ce jeune de 19 ans s'appelle Elvis Aaron Presley.

Little Richard (à qui l'on peut également créditer des morceaux de Rock'n'Roll dès 1951), partage l'affiche avec Buddy Holly (qui décèdera en 1959 dans un accident d'avion), Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran et autres Gene Vincent.

La machine est lancée.

Pendant ce temps en Europe, la frustration est immense de savoir qu'il se passe quelque chose sans en connaître tous les aboutissants.

Les vinyls 33 et 45 tours sont encore rares et leur exportation très onéreuse est réservée à une élite. Phil May, des Pretty Things, déclarera: Au début des années 60, le seul moyen d'entendre la musique que vous aimiez, c'était encore d'en faire soi-même!"

Les échanges de disques se font le plus souvent grâce aux navires marchands qui traversent l'Atlantique.

Un jeune homme traîne justement sur ces quais en cette période. Fils d'officier Autrichien fraichement débarqué en Angleterre, il se nomme Alexis Korner.

Il travaille comme guitariste de Jazz dans l'Orchestre de Chris Barber, se produit souvent au Marquee Club de son patron, avant de monter son propre groupe, "le Blues Incorporated",   avec Cyril Davies. Ce sera en fait le premier groupe de Rythm And Blues Anglais électrifié.

La découverte des disques américains sera une vrai révélation pour Alexis Korner, notamment Robert Johnson ou Muddy Waters.

Le Blues Incorporated va ouvrir les portes du Rythm'n'Blues à une adolescence Anglaise qui piétinait sur le palier. Les principes d'éducation conservateurs et traditionnalistes vont bientôt voler en éclats.

Le Swingin' London est né !

Pendant ce temps là, à Hambourg en Allemagne, un petit groupe fait ses débuts sur scène, augurant la nouvelle vague musicale Européenne. Les Beatles, forts de leur expérience Allemande, retourneront en 1962 vers leur Liverpool natal, prêts à déferler sur la planète entière.

Le Blues Incorporated est en tournée, et lors d'une étape en Juin 61 dans la petite ville de Cheltenham, Alexis Korner est interpellé par un jeune homme blond au visage d'ange, stupéfait de la performance musicale.

Ce jeune homme du nom de Lewis Brian Hopkins Jones, 19 ans, explique à Korner qu'il aime sa musique, qu'il veut en faire son métier, qu'il est prêt à tout pour prouver de quoi il est capable.

Le précurseur Korner sent les capacités de ce jeune, le reçoit à Londres, l'auditionne et parvient même à le faire monter sur la scène du Ealing Jazz Club où son groupe se produit depuis le 17 Mars 1962.

Nous sommes le 24 Mars 1962, Brian Jones a gouté à la drogue la plus intense et importante de toute sa vie, la scène.

Le jeune musicien s'installe dans les quartiers de Londres et joue régulièrement sur la scène du Ealing.

C'est en sortant d'une de ses prestations en Avril 1962, qu'il est interpellé par une bande de jeunes gens admiratifs de sa prestation guitaristique.

Ces jeunes adultes se nomment Keith Richards, Mick Jagger et Dick Taylor, membres du groupe 'Little Boy Blue and The Blue Boys'.

 

Les affinités musicales sont très importantes, surtout entre Keith qui connaît le répertoire de Chuck Berry sur le bout des doigts et Brian qui lui fait découvrir la magie des morceaux de Robert Johnson, Muddy Waters et Elmore James.

Le rêve de Brian étant de créér son propre groupe, il pense rapidement avoir trouvé une bonne base avec ses nouveaux amis.

Il passe cependant une annonce pour étoffer l'équipe, et recrute Ian Stewart, Geoff Bradford, Paul Pond et Brian Knight.

Mick Jagger amène de son groupe Dick Taylor (bassiste) et Mick Avory (batteur).

La réticence de Knight et Bradford au Rythm'n'Blues les exclura rapidement du groupe.

Alexis Korner sera l'élément déclencheur en persuadant ses patrons, propriétaire du Marquee, (Harold Pendelton et Chris Barber), de donner une chance aux Stones, sous prétexte d'un remplacement alors que son groupe doit se produire à la BBC.

C'est ainsi que la formation, composée de Brian Jones, Keith Richards, Mick Jagger, Dick Taylor, Ian Stewart (Stu) et Mick Avory, se retrouve sur scène pour cette grande première le 12 Juillet 1962.

Le nom de 'Rolling Stones' apparait en Octobre 1962, suite à l'écoute d'un morceau de 'Muddy Waters'.

Devant la désapprobation quasi générale du public, le  visionnaire Pendelton les congédie en Novembre 1962.

C'est en cet automne 1962 que les Beatles sortent leur premier simple "Love Me Do", succès immédiat pour ces jeunes qui représentent le gendre idéal Anglais.

Du côté des Rolling Stones l'expérience de la scène fut révélatrice, surtout pour Brian dont le groupe devient l'obsession principale. Il décèle vite les limites du batteur Mick Avory (futur Kinks), et jete son dévolu sur Charlie Watts, membre des Blue By Six, qui se produit souvent dans les clubs que fréquente les Stones. Mais le batteur est installé, avec un travail stable de graphiste chez J. Walter Tompson, une agence de publicité. Il hésitera à rejoindre le jeune groupe, surtout après leur avoir rendu visite dans l'appartement du 102 Edith Grove qu'occupe Richard Hattrell, copain de galère de Brian Jones, Mick Jagger, Keith Richards et le très motivé Brian.

Il faut dire que la situation n'est pas reluisante dans ce gourbis avec toilettes sur le palier, le frigo est vide et le chauffage à piéce reste froid la plupart du temps. Les co-locataires se préparent à un hiver rude, à jouer de la guitare collés les uns contre les autres, vivant de débrouillardises diverses.

Il faut l'acharnement de Brian Jones pour éviter la séparation. Seul Dick Taylor craque et quitte l'aventure. Brian entend alors parler d'un certain William Perks, musicien amateur mais propriétaire d'un matériel (une basse et 2 amplis Vox) qui serait bien utile au groupe.

Brian le rencontre en Décembre 1962 et décide de l'intégrer au groupe, le jeune Perks "Bill Wyman" étant bien conscient que ce ne sont pas forcément ses talents de musiciens qui ont fait basculer la balance en sa faveur. Mais le jeune saisit sa chance, entraînant avec lui le batteur Tony Chapman.

Voici le début de l'année 1963, et Brian tient à lui seul la petite troupe en éveil, motivant les répétitions, crééant une cohérence et des automatismes qui feront leur force de jeu.

Ils parviennent à décrocher quelques contrats symboliques dans les pubs miteux du coin, le salaire n'y est souvent pas fameux, mais l'expérience est toujours bonne à prendre et il commencent surtout à se faire connaître.

La suite des évenements ne sera pas de leur fait, mais la société change, ils se trouvent au bon endroit, au bon moment.

Le Swingin' London propulse de nouvelles tendances: le Pop Art (Andy Warhol), les radios pirates, les mini-jupes de Mary Quant, l'androgyne Twiggy et la mode de Carnaby Street.

L'autre évenement marquant est la libération sexuelle, conséquence de l'apparition de la pilule contraceptive, libérant les moeurs des jeunes adultes. 

Tous les ingrédients sont désormais réunis pour que la sauce prenne !!










Ce début 1963 est musicalement marqué par la nouvelle vague Beatles qui remporte un grand succès avec "Love Me Do" et "Please, Please Me". Les maisons de disques s'interressent de plus en plus au phénomène.

Pour les Stones, les concerts se multiplient, mais la gloire tant convoitée se fait attendre.

Premier passage en 'vedette' au Marquee le 8 Janvier 1963. 

Brian et Keith, impatients mais surtout affamés,dans tous les sens du terme, démarchent sans cesse de nouveaux contrats.

Lors d'une visite au Station Hotel Richmond, ils rencontrent un animateur, Giorgio Gomelsky, qui après avoir largement méprisé ce petit groupe, sent une possibilité et s'auto-proclame imprésario en leur donnant une chance dans son club rebaptisé le "Crawdaddy", avec à la clé un "contrat" de huit mois. Contrat est un grand mot, Gomelsky ne voyant pas l'interêt de faire signer des jeunes qui s'amusent.

Le 24 Février 1963, les Rolling Stones deviennent l'orchestre officiel du "Crawdaddy", où ils reprennent des morceaux de Jimmy Reed ou Howlin' Wolf. Ce genre nouveau, le look, l'exhubérance du chanteur, suffisent à rapidement réunir un petit noyau d'habitués.

Le bouche à oreille fonctionne à merveille pour les deux guitaristes à la technique si bien rodée et ce chanteur à la gestuelle si particulière et provocante. Tant et si bien que le 21 Avril 1963, ce sont les Beatles en personne qui se déplacent, prenant la température de la concurence possible.

John Lennon s'avoue impressionné par le talent de Brian Jones, mais aussi par le son général engendré. Ils sympathisent et se retrouvent autour de leurs instruments au  coquet 102 Edith Grove.

Cette rencontre remonte le moral des troupes et les Stones, forts des encouragements de leurs nouveaux 'collègues', commencent à croire en leur chance.

Les Rolling Stones apprennent que la société IBC, par l'intermédiaire de son technicien, Glyn  Johns, propose des séances d'enregistrements payantes.

Malgré le manque de finances, les musiciens se présentent aux studios, négocient une session, et acceptent contraints forcés, de signer un contrat d'exclusivité avec  le studio qui devient propriétaire de la bande.

Ils enregistrent 6 titres: "Diddley Daddy, Road Runner, Bright Lights, Big City, I Want To Be Loved, Honey What's Wrong et Crakin' Up". On retrouve ces morceaux sur l'album pirate "Bright Lights, Big City" sorti 10 ans plus tard.

IBC tentera de proposer l'enregistrement aux maisons de disques en vain, une audition à la BBC se transforme en échec, "Le chanteur a une voix de nègre".

C'est en ce 28 Avril 1963 et sur les conseils du critique Peter Jones, que le jeune diplômé en relations publiques, Andrew Loog Oldham, vient se rendre compte par lui-même de l'ampleur du phénomène Rolling Stones. Brian Jones se sent très interressé par ce jeune homme qui a fait son stage au service de Brian Epstein, manager des Beatles. Il déclare bien connaître également Phil Spector, producteur américain à succès du moment.

Le beau parleur fait rapidement rêvé Brian, a grands renforts de promesses, disques, tournées. Cela suffit au leader des Stones pour signer dès le lendemain un contrat avec Andrew associé à Eric Easton.

L'on se libère de l'exclusivité IBC avec un peu d'argent et une bonne dose de barratin, libre de signer chez Decca début Mai, chaudement recommandé par Georges Harrison.

Dick Rowe, rabatteur officiel de la maison Decca se consolera avec les Stones, lui qui avait rejeté les Beatles quelques mois plus tôt.

Brian est décidement prêt à tout pour réussir. Decca veut changer le chanteur, Brian est d'accord, il faudra toute le persuasion d'Andrew pour garder Mick Jagger.

Andrew veut en revanche se séparer de Ian Stewart, Brian est encore d'accord. Les arguments sont un look trop sage et dépareillé du reste du goupe, mais aussi que les Stones sont trop nombreux. Stu est d'accord pour rester dans l'ombre. Il sera musicien occasionnel et organisateur de tournée pendant de longues années.

La maison Decca, bien décidée à rivaliser avec EMI et ses Beatles, va donner le coup d'accélérateur tant attendu, en gravant les premiers enregistrements.








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